法语悦读课程 | 高校食堂餐费降价和开学补助
Ticket restaurant universitaire et allocation de rentrée : les nouvelles mesures contre la précarité
高校食堂餐费降价和开学补助:“贫困”扶助新措施
本期老师:Sylvie
厦门大学法语和法学双学位,浙江大学法语系硕士研究生,将法语与政治金融文化创新等相交融,热爱法语超过生命,喜欢探索尝试新事物,不断发现生活的可能性。
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FR
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词汇及表达
précarité n.f:
脆弱性;不可靠, 不稳定性 :Caractère précaire, situation fragile, au bord du gouffre, qui peut s'effondrer à tout moment.
- 例句:La précarité est une situation qui préoccupe de plus en plus de citoyens en ces temps de crise financière. 金融危机中人人自危。
I. 背景导读
M. Castex a annoncé, mercredi, la réduction du repas universitaire à un euro pour les boursiers et une augmentation de 100 euros de l’aide à la rentrée scolaire.
卡斯泰(Castex)先生于周三宣布将享受奖学金的学生的饭堂餐费降低到1欧元,并将开学补助金再提高100欧元。
词汇及表达
boursier a. , n. m:
享受奖学金的(学生)
a. (m)
交易所的, 证券交易的
n. m
交易所职员; 交易所经纪人, 证券投机商
背景知识:
让·卡斯泰(法語:Jean Castex,1965年7月25日-)法国共和党籍政治人物,现任法国总理,毕业于巴黎政治学院和法国国家行政学院。2008年起,担任普拉德市长。2020年7月3日,在前总理爱德华·菲利普请辞并获准后,总统埃马纽埃尔·马克龙随即任命卡斯泰出任新一任法国总理。
II. 阅前思考
1)你认为新冠疫情对法国带来了哪些影响?哪些人群受到的疫情冲击最大?
2)法国新总理卡斯泰(Castex)上任之后颁布了哪些社会补助救济的措施?请查找相关资料,并罗列一二。
3)你认为此次政府对奖学金获得者的餐费优惠和开学补助金措施是否真的能够缓解法国年轻人因疫情带来的经济困难吗?为什么?
III. 外教原文朗读
Ticket restaurant universitaire et allocation de rentrée : les nouvelles mesures contre la précarité
Le monde 7/16
M. Castex a annoncé, mercredi, la réduction du repas universitaire à un euro pour les boursiers et une augmentation de 100 euros de l’aide à la rentrée scolaire.
C’est un « coup de pouce », un « petit plus » qui ne « suffira pas », prévient-on déjà dans les milieux associatifs. Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, lors de son discours de politique générale, mercredi 15 juillet, devant l’Assemblée nationale, la réduction du prix des repas universitaires à un euro pour les étudiants boursiers, et l’augmentation de 100 euros de l’allocation de rentrée scolaire, versée chaque année aux familles les plus fragiles. Des mesures de « protection » et de « soutien » à destination de deux catégories de Français identifiées comme « vulnérables ».
Dès la rentrée, le ticket restaurant universitaire, ou ticket RU, ne coûtera plus que 1 euro aux étudiants boursiers, contre 3,30 euros actuellement. Une mesure destinée à « soutenir les étudiants, notamment les plus modestes, qui se retrouvent en difficulté avec moins d’accès aux petits boulots », a précisé le premier ministre. Avec ce geste envers les 715 804 boursiers de l’enseignement supérieur, le gouvernement semble entendre la revendication des syndicats étudiants, qui alertaient depuis plusieurs mois sur « l’explosion » de la précarité pendant la crise sanitaire.
« 74 % des jeunes en difficulté financière »
Ces derniers saluent une « belle annonce », et soulignent que la part de la nourriture a augmenté dans le budget des étudiants pendant le confinement. Selon une enquête de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE) avec l’institut Ipsos publiée le 13 juillet, « 74 % des jeunes de 18 à 25 ans ont eu des difficultés financières ces trois derniers mois, dont des problèmes pour s’alimenter », rappelle Orlane François, présidente de la FAGE. Elle prévient que le ticket RU à un euro pour les uns ne doit pas se traduire par une augmentation pour les autres. En 2019, le prix du repas avait augmenté de 5 centimes, passant de 3,25 à 3,30 euros. La FAGE réclame en outre de l’aide pour les étudiants non boursiers, « qui, eux aussi, ont perdu des petits boulots et se retrouvent sans ressources ».
« La tarification sociale dans les restaurants universitaires était nécessaire, se félicite également Mélanie Luce, de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Car, sans cela, certains ne peuvent même pas manger. Mais les étudiants n’ont pas seulement des problèmes de frigo, ils ont aussi des problèmes de loyer et de santé. » Les deux syndicats appellent de nouveau à réformer le système des bourses pour toucher plus d’étudiants.
Une précarité aggravée par le Covid-19
Les familles les plus modestes, elles, verront leur allocation de rentrée scolaire (ARS) augmenter de 100 euros. Pour la rentrée 2019, cette aide perçue par 3 millions de foyers sur conditions de ressources allait de 369,95 euros pour un écolier jusqu’à 403,88 euros pour un lycéen. Là encore, les associations de terrain ne peuvent que se réjouir de cette aide pour des familles souvent fragilisées par la crise due au Covid-19. Dans une enquête de l’Insee publiée le 19 juin, les plus modestes étaient trois fois plus nombreux que les plus riches à déclarer une situation financière dégradée au cours du confinement (30 % contre 11 %).
« La rentrée est un moment de grande tension financière pour les familles, obligées de racheter du matériel tous les ans », rapporte en outre Aminata Koné, secrétaire générale de la Confédération syndicale des familles (CSF). Surtout cette année, alors que le confinement a démontré « l’importance de l’équipement numérique », outil essentiel de « l’école à la maison » dont les élèves démunis sont parfois restés éloignés, faute de matériel. Mais les 100 euros supplémentaires ne sortiront pas les familles de la précarité. « Cela peut aider à acheter des fournitures et de la nourriture, à être plus tranquille pendant quelques jours, concède Marie-Aleth Grard, vice-présidente d’ATD Quart Monde France. Mais ça ne suffira pas à aider ces familles à s’en sortir. »
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