法语悦读课程 | 与虐待动物的斗争,无视其诋毁者们,不久将回归国民议会

« Malgré ses détracteurs, la lutte contre la maltraitance animale sera bientôt de retour à l’Assemblée »

与虐待动物的斗争,无视其诋毁者们,不久将回归国民议会

(本期老师:施洋老师)

法国里昂二大语言科学硕士毕业;

巴黎三大新索邦语言科学音系学博士毕业;

CIEP认证的TCF各类考试主考官;巴黎法语语言培训师;TCF/DELF考试培训师,现居巴黎。

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I. Introduction 导读

-法国动物环境的现状

-保护动物的法案

词汇及表达

détracteur (m.) 诋毁者

maltraitance (f.) 虐待

(être) de retour à 回归

cause (f.) 案件;提案

entraver (v.t) 束缚

moquer (v.) 嘲笑;嘲弄

sous prétexte (de) 以……为借口

se réjouir 高兴;欣喜

député,-e (n.) 议员

proposition de loi 法案

II.外教原文朗读

« Malgré ses détracteurs, la lutte contre la maltraitance animale sera bientôt de retour à l’Assemblée »

La cause de la condition animale, régulièrement entravée ou moquée sous différents prétextes, sera de retour à l’Assemblée nationale en janvier 2021 à l’occasion de l’examen d’une nouvelle proposition de loi, se réjouit dans une tribune au « Monde » Dimitri Houbron, député du Nord et vice-président du groupe parlementaire Agir ensemble.

Tribune Il était presque minuit, le 8 octobre, quand le député Cédric Villani a dû prendre acte amèrement de la mise en échec de sa proposition de loi sur la condition animale interdisant notamment une série de pratiques génératrices de souffrances. Faute de temps, cette proposition s’est donc traduite par un rendez-vous manqué. Ce fut aussi une douche froide pour les défenseurs de la cause animale qui avaient coché cette date en espérant, enfin, l’adoption de mesures concrètes.

Pourtant, à quelques jours des fêtes de fin d’année, altérées par la crise sanitaire, un rebond s’est produit et l’espoir a été ravivé. Les groupes parlementaires composant la majorité (La République en marche, le MoDem et Agir ensemble) se sont accordés sur la mise à l’ordre du jour à la fin du mois de janvier d’une nouvelle proposition de loi renforçant la lutte contre la maltraitance animale.

Ce « miracle », toutefois, risque de se heurter prochainement à des obstacles que connaissent bien les associations de protection animale. La cause du bien-être animal souffre culturellement d’une sorte de « syndrome du boomerang » : toute proposition en ce domaine est vouée à être lancée le plus loin possible des dossiers en cours d’examen pour qu’elle revienne le plus tardivement possible.

La maltraitance animale est liée à la crise environnementale

Les acteurs engagés dans ce combat vous diront qu’il leur a toujours été opposé, depuis des décennies, les mêmes « arguments » : la nécessité de la concertation alors qu’il existe une pléthore de groupes de travail dédiés ; la priorité à l’antiterrorisme alors qu’une loi est adoptée après chaque attentat sans faire appliquer la précédente ; ou encore l’attention portée sur la relance économique face à la répétition des crises.

Inutile de préciser que les circonstances sanitaires actuelles, et ses conséquences, fourniront aussi aux opposants un excellent fer de lance – « Pensons d’abord aux humains avant les animaux ! » – pour transpercer la future loi. Ces divers prétextes ignorent, volontairement ou non, que ce combat contre la maltraitance animale est lié à la crise environnementale.

Rappelons par exemple que des millions de visons, élevés pour leur fourrure, ont été abattus au Danemark, en Suède, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et en France car, atteints par l’épidémie de Covid-19, ils pouvaient transmettre le virus aux êtres humains. Preuve que, en plus d’être génératrices d’une souffrance animale, les pratiques d’élevage en cause affectent directement notre santé. Fin janvier, la loi proposera d’interdire ces types d’élevages.

En France, 100 000 abandons d’animaux par an

La crise sanitaire a accouché de nombreux débats relatifs aux mesures gouvernementales prises pour juguler la propagation de la maladie. Ainsi, certains ont accusé les mesures de confinement et le rappel par les pouvoirs publics des règles dites « gestes barrières » de créer une infantilisation de la population. Une discussion qui nous renvoie à la question de la responsabilité collective, lorsqu’elle est fragilisée par des irresponsabilités individuelles.

Le maintien de la cohésion sociale exige l’imposition d’un ordre juridique uniforme pour prévenir et sanctionner les actes déviants. La protection animale ne déroge pas à la règle ou, plutôt, en a besoin de nouvelles pour qu’elle soit préservée. Il faut s’attendre à ce que de nouveaux procès en infantilisation soient instruits face aux dispositions de la future loi prévoyant, d’une part, un certificat de sensibilisation pour toute acquisition d’un futur animal de compagnie et, d’autre part, un stage de sensibilisation à la prévention et à la lutte contre la maltraitance animale à destination des personnes condamnées pour ces faits.

Cependant, ces objections prévisibles seront difficilement audibles au pays champion d’Europe du nombre d’abandons d’animaux de compagnie (100 000 par an, dont 60 000 durant la période estivale). Sensibiliser les futurs adoptants consiste, aussi, à attirer leur attention sur le fait que l’adoption d’un chien ou d’un chat – souvent abusivement assimilée à l’achat d’un bien matériel – engendre pour un foyer un coût économique non négligeable sur une période de près de quinze ans.

Briser l’omerta sur la zoopornographie

Un des effets du confinement, outre la multiplication des cas de dépression, a été l’explosion de la consultation des sites pornographiques, notamment par des enfants cloîtrés dans leurs chambres pendant des heures, comme l’a relevé l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Avant la crise, une étude de l’association Animal Cross révélait que les sites zoophiles enregistrent près de 1,5 million de connexions mensuelles en France.

Sujet éminemment tabou et source de moqueries conduisant à en minorer la gravité, les contenus numériques mettant en scène des sévices sexuels sur des animaux sont consultables en quelques clics. La future législation veillera à briser l’omerta sur la zoopornographie et à renforcer notre arsenal pénal en la matière.

En définitive, en examinant une loi luttant contre la maltraitance animale dès la rentrée 2021, les députés s’inscriront pleinement dans les enjeux mis au premier plan par les circonstances, à savoir la prévention sanitaire, l’esprit de responsabilisation sociétale ou encore la protection de l’enfance.

Il est regrettable que le rappel de ces bienfaits apparaisse impératif pour légitimer ce combat, face à des détracteurs peu réceptifs à la lutte contre la souffrance animale. Injustement reportée aux calendes grecques au motif d’être déconnectée des priorités du quotidien, la cause de la condition animale démontre, en ces temps troublés, qu’elle est bien d’actualité.

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