法语悦读课程 | “救救我们”:印度新德里民众的绝望呼救

« Please help » : en Inde, les messages désespérés des habitants de New Delhi 

“救救我们”:印度新德里民众的绝望呼救

(本期老师:Sylvie)

厦门大学法语和法学双学位,浙江大学法语系硕士研究生,将法语与政治金融文化创新等相交融,热爱法语超过生命,喜欢探索尝试新事物,不断发现生活的可能性。

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I.背景导读

La capitale indienne, comme tout le pays, fait face à une deuxième vague de Covid-19 dévastatrice, avec un système de santé totalement engorgé.

由于印度疫情形势加剧,首都新德里也面临着严峻的第二波疫情,医疗系统完全瘫痪。

II. 阅前思考

1.你印象中的印度是一个怎样的国家?请用法语进行描述。

2.你对印度新冠疫情的现状以及印度毒株是否有了解?请结合你了解的内容,用法语进行介绍。

3.国际社会面对印度不断扩张蔓延的疫情采取了哪些措施?请用法语进行介绍。

词汇及表达

gravité n.f
1.严肃;庄严:qualité d'une personne grave ; air, maintien grave.

2.重要性,严重性,危险性:caractère de ce qui a de l'importance, de ce qui peut entraîner de graves conséquences.

3. 【物理学】重力;地心吸力;万有引力:phénomène par lequel un corps subit l'attraction de la Terre.

mégalopole n.f 特大城市;(由几个邻近的大城市形成的)人口稠密区:très grande agglomération urbaine formée de plusieurs grandes villes proches.

en réserve 储藏, 备用

III.外教原文朗读

« Please help » : en Inde, les messages désespérés des habitants de New Delhi

La capitale indienne, comme tout le pays, fait face à une deuxième vague de Covid-19 dévastatrice, avec un système de santé totalement engorgé.

La peur s’est emparée des habitants de Delhi. Peur d’attraper un virus qui fait des dégâts considérables et fauche jeunes et personnes âgées, peur pour les proches, les amis, qui cherchent désespérément depuis plusieurs jours un lit en soins intensifs dans un hôpital. Certaines familles de malades désemparées s’approvisionnent en médicaments et en oxygène à des prix exorbitants sur le marché noir. La capitale indienne manque de tout. Les SOS submergent les réseaux sociaux : « Please help », peut-on lire dans la plupart des messages. Plusieurs hashtags ont fait leur apparition sur Twitter pour alerter sur des situations de détresse ou échanger des informations concernant les disponibilités en lits, médicaments, matériel.

Le chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal, n’a pas caché la gravité de la situation, informant sur Twitter, mardi 20 avril, que certains hôpitaux de la mégalopole de plus de 20 millions d’habitants ne disposaient « plus que de quelques heures d’oxygène » en réserve. Il a de nouveau lancé un appel au gouvernement pour qu’il augmente l’approvisionnement en oxygène de la capitale.

Bombay connaît également une pénurie aiguë, comme tout l’Etat du Maharashtra, qui reste le plus contaminé. Mercredi, vingt-deux malades sont morts dans un hôpital de Nashik, en raison d’une coupure d’alimentation en oxygène des ventilateurs pendant une demi-heure.

La capitale indienne, déserte, ne résonne plus que du son des ambulances qui foncent, sirènes hurlantes, sur les rues vides et des pétarades des deux-roues qui livrent des courses ou des repas aux familles dans les quartiers huppés. Toutes les activités sont à l’arrêt depuis lundi, avec la décision du chef de gouvernement de confiner la capitale pour sept jours. Les habitants sont enfermés chez eux, fenêtres fermées, comme si le virus allait s’abattre sur leur maison.

La courbe des contaminations est verticale

Le pays a battu un nouveau record, mercredi 21 avril, avec la plus forte augmentation quotidienne jamais enregistrée dans le monde – 315 000 nouveaux cas en vingt-quatre heures et 2 104 décès. Ce record sera sans doute pulvérisé dans les jours prochains. La courbe des contaminations est verticale. L’Inde a plongé dans une crise sanitaire majeure.

Mardi soir, le premier ministre, Narendra Modi, dans un discours à la nation, est de nouveau apparu totalement à contre-courant. Après avoir qualifié d’« ouragan » la deuxième vague de Covid-19 qui balaye le pays, il s’est contenté d’appeler les citoyens à ne pas perdre courage dans l’adversité, se félicitant que toutes les mesures aient été prises pour éviter un verrouillage de l’Inde. Il a demandé aux Etats de n’utiliser le confinement qu’en « dernière option » et de se concentrer uniquement sur les zones de micro-confinement. Malgré l’effondrement du système hospitalier, la situation critique de milliers d’Indiens, la négligence des autorités et le manque de prévention, il a soutenu que le pays était mieux préparé pour faire face à la deuxième vague.

Les Etats, comme le Maharashtra, ont fait fi de son discours, annonçant des mesures de restriction ici et là, couvre-feu, confinement, pour contenir la propagation de la maladie.

S’agissant des travailleurs migrants, qui avaient tant souffert lors de la première vague à cause du confinement brutal et extrême décidé par Narendra Modi, il y a un an, en mars 2020, le premier ministre a demandé « instamment à l’administration des Etats de renforcer la confiance des travailleurs et de les convaincre de rester où ils sont. Cette confiance des Etats contribuera grandement à convaincre les travailleurs et les ouvriers qu’ils recevront le vaccin où qu’ils soient dans les prochains jours et que leur travail n’en souffrira pas », a-t-il affirmé.

Exode

Las ! L’exode a déjà eu lieu. Des migrants ont fui massivement les grandes villes, ignorant les messages rassurants. « Ne partez pas », « je suis là pour vous » (« Main hoon ha »), leur a enjoint lundi Arvind Kejriwal, le chef de gouvernement de Delhi, juste après avoir annoncé le confinement de la capitale. « J’en appelle à vous. C’est un petit confinement. Ne quittez pas Delhi, ne partez pas. Je suis très optimiste et j’espère que nous n’aurons pas besoin de prolonger le confinement. Le gouvernement prendra soin de vous. »

Des cohortes de travailleurs saisonniers, en rangs serrés sur des centaines de mètres, ont gagné les terminaux de bus et de trains. Des hommes célibataires ou avec femme et enfants, munis de sacs et de baluchons, de vieux pots de peinture remplis de victuailles ou d’affaires. « Nous rentrons au village, auprès de nos familles, nous ne voulons pas revivre le cauchemar de l’année dernière », ont-ils expliqué. Ces migrants ont été les grandes victimes de la première vague, coincés, piégés durant de longues semaines dans les grands centres urbains, sans salaire, ni toit, ni nourriture, en dehors de celle distribuée par des ONG. Les transports avaient été mis à l’arrêt en quelques heures et des millions de travailleurs pauvres avaient dû rejoindre leur région à pied, à vélo, au péril de leur vie.

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