法语悦读课程 | ​疫情之下:文化(音乐)场所的开放让我们重新开启对艺术的执着与坚持

« La période qui s’annonce pour les lieux culturels notamment musicaux est l’occasion de réinventer notre engagement » 

疫情之下:文化(音乐)场所的开放让我们重新开启对艺术的执着与坚持 

本期老师:Sylvie

厦门大学法语和法学双学位,浙江大学法语系硕士研究生,将法语与政治金融文化创新等相交融,热爱法语超过生命,喜欢探索尝试新事物,不断发现生活的可能性。

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I.背景导读

Bousculées et fragilisées par les confinements, les structures musicales doivent conjuguer leurs efforts et leur créativité pour atteindre le plus grand nombre, analyse, dans une tribune au « Monde », la chef d’orchestre Laurence Equilbey.

乐团指挥劳伦斯·艾奎尔比在《世界报》论坛栏目上分析道:“因为疫情,整个音乐行业被弄得一团糟,音乐机构们必须联合自身的努力和创造力来惠及尽可能多的人。”

II. 阅前思考

1) 你觉得文化生活对人们的重要性有哪些?请用法语讲述一下你喜欢的文化活动,并说明理由。

2) 你认为疫情对法国人的文化生活产生了哪些影响?结合你的所见所闻,请用法语描述疫情下的法国人是如何自娱自乐,来满足精神追求的?

3) 法国一直被认为是浪漫而充满艺术气息的国度,请结合具体实例,用法语介绍一下浪漫的法兰西。

词汇及表达

bousculer v.t.
1.弄乱, 弄翻, 推倒, 使陷于混乱/挤, 撞:pousser, heurter brutalement par inadvertance.

例如:Les voyageurs pressés le bousculaient.(请学员翻译练习)

2.〈转义〉全部打乱, 推翻:modifier avec brusquerie.

例如:bousculer les traditions(请学员翻译练习)

3.催促:faire se dépêcher (qqn).

例如:Elle n'aime pas qu'on la bouscule.(请学员翻译练习)

fragiliser v.t. 使变得虚弱, 使变得脆弱:rendre plus fragile./ rendre plus précaire.

例如:gouvernement fragilisé par les scandales(请学员翻译练习)

conjuguer v.t.
1.结合,联合:joindre ensemble.

例如:Ils ont conjugué leurs efforts.(请学员翻译练习)

2.[语]把(动词)变位:réciter ou écrire la conjugaison de (un verbe).

tribune n.f.
1.讲台,讲坛;主席台;<引>议会辩论(术):emplacement surélevé, estrade réservée aux personnes qui s'expriment en public.

2.<转>论坛, 讲坛

3.看台,观众台;观礼台;pl. <口>看台上的观众, 观礼台上的来宾:gradins réservés aux spectateurs dans un stade.

4.(议会大厅的)专席:emplacement surélevé dont les places peuvent être réservées à certaines personnes du public dans une salle, une église...

5.专栏:rubrique d'un journal ou d'un autre média réservée à une personne qui n'appartient pas à l'équipe de rédaction.

III.外教原文朗读

« La période qui s’annonce pour les lieux culturels notamment musicaux est l’occasion de réinventer notre engagement »

Tribune. La réouverture des lieux de culture est une joie pour tout le monde : public, artistes, programmateurs de salle… Ce vent d’allégresse et de liberté, qui met fin à une trop longue absence, rappelle si besoin est que la culture est essentielle. Et bien vivante. C’est une des leçons que nous retiendrons de la crise sanitaire. Plus que jamais, elle nous permet de trouver du sens, de la cohésion, de dessiner des horizons meilleurs.

La France n’a pas d’équivalent en termes d’offre culturelle. Partout s’exposent la vitalité et la diversité de notre scène artistique. Ce bouillonnement masque néanmoins l’équilibre fragile de certaines structures, que la crise économique risque encore d’aggraver. Face à cela, le secteur culturel tout comme les décideurs publics doivent donner un nouveau cap. Notamment dans le domaine de la musique.

Longtemps, les structures musicales ont pensé leur action autour d’un projet artistique auquel s’ajoutaient, à la marge, quelques actions éducatives. Ce modèle a vécu. Dans un environnement toujours plus complexe, il nous faut nous réinventer. La musique, le « 4e art », a tous les atouts pour relever ce défi.

Art et transmission indissociables

Il va de soi que l’artistique doit rester au cœur du projet, guidé par deux maîtres mots, l’exigence et l’audace. Elles seules permettent de retrouver la vérité première d’une œuvre, d’explorer et d’enrichir le répertoire joué, de nourrir la création musicale. Sur scène, elles guident les créateurs. Leur approche innovante multiplie les regards sur la musique et les publics. Comme le chercheur, l’artiste est un défricheur : il avance, parfois dans le brouillard, mais il avance.

Autour de l’artistique, trois axes majeurs doivent rayonner : l’éducation, la transmission et l’inclusion.

Aujourd’hui, art et transmission sont indissociables pour l’artiste. Il n’y a pas de projet global sans cette constellation essentielle. Les enfants, les jeunes, les seniors, les étudiants, les amateurs, les primo-arrivants, les publics éloignés… nombreux sont ceux que les structures doivent toucher, en particulier celles soutenues par la puissance publique. Ce sont des enjeux incontournables.

Cet engagement, nous le devons aussi et surtout à ceux qui ne franchissent jamais le seuil de nos salles. Il faut aller vers eux : dans les territoires, dans les zones périurbaines, partout où c’est possible.

Mais il faut aussi les amener à nous. Les grandes salles sont là : la Philharmonie de Paris, la Seine musicale, l’Auditorium de Radio France, l’Auditorium de Bordeaux, celui de Lyon, l’Arsenal à Metz, la MC2 de Grenoble… Chacun doit pouvoir découvrir l’œuvre dans des conditions d’écoute exceptionnelles. Donnons-nous les moyens de cette ambition.

Non-connaisseurs et jeunesse

Les confinements successifs ont confirmé son rôle crucial : le numérique est aujourd’hui indispensable pour maintenir un lien fort avec le public. S’il ne remplacera jamais le contact direct avec l’œuvre, le streaming en est le compagnon fidèle. Mais il faut aller plus loin : nos captations doivent évoluer, nos plates-formes s’enrichir, pour ne plus ressembler à des autoroutes sans signalisation.

Il faut penser nos projets musicaux dès le début selon leur développement en ligne. Webséries, clips artistiques, films, réalité virtuelle… autant de façons de multiplier les points d’entrée dans la musique, en particulier pour les publics non connaisseurs et la jeunesse.

Les pratiques, les attentes de cette dernière ont changé : besoin de contenu enrichi, d’engagement, d’interactivité, de participation à l’œuvre… A nous de développer de nouveaux formats capables de l’accrocher, pour construire l’imaginaire de demain. Le numérique est notre meilleur allié : sachons en développer toutes les potentialités.

On le voit, c’est un modèle à 360 degrés vers lequel les structures musicales doivent tendre. Les partenaires publics, dont les critères d’évaluation de notre action ont peu changé en trente ans, doivent comprendre cette évolution, et en accompagner la mise en œuvre. Même si beaucoup a été fait ces dernières années, des investissements importants seront nécessaires pour répondre à ces nouveaux enjeux. Or on le sait, la période qui s’annonce sera difficile, et violente pour les plus faibles.

Comment penser les synergies pour répondre à ces défis ? L’ampleur des enjeux impose aux petites ou moyennes structures de relier leurs forces. En rapprochant leurs efforts sur certaines missions essentielles (comme l’éducation, l’inclusion, le numérique, le développement des publics), elles auront une chance d’atteindre la taille nécessaire à leur rayonnement. A défaut, le risque qu’elles disparaissent est réel.

Transmettre au plus grand nombre

Une dernière mutualisation s’impose. Aujourd’hui en France, les ensembles musicaux sont d’une créativité inouïe, dans la recherche, dans l’interprétation comme dans les dispositifs pédagogiques mis en place. Toutes ces activités génèrent des ressources aussi nombreuses que précieuses, qui doivent être largement partagées.

Il faut absolument penser une politique de documentation commune et dédiée, et transmettre cette expertise au plus grand nombre afin de soutenir les pratiques. L’enjeu est de taille, il en va de la constitution d’un patrimoine culturel commun pour les générations futures.

La période qui s’annonce pour les lieux culturels, aussi riche en difficultés qu’en opportunités, est l’occasion de réinventer notre engagement. Cette année l’a montré, la culture n’est pas un petit « supplément d’âme », elle est vitale, en suscitant ce qu’il y a de plus élevé en l’homme. A nous de rêver plus haut pour permettre, comme le disait si bien Oscar Wilde, à « la vie d’imiter l’art ».

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