Bonbon时事悦读|这五个时装系列拯救了纽约时装周

De Jason Wu à Gabriela Hearst, les cinq collections qui ont sauvé la New York Fashion Week

从Jason Wu到Gabriela Hearst,这五个时装系列拯救了纽约时装周

(建议阅读时间:5 分钟)

Tout n’était pas perdu dans cette édition peau de chagrin(悲伤,忧愁) de la semaine de la mode new-yorkaise. Jeunes créateurs et valeurs sûres ont tiré leur épingle du jeu(摆脱困境,逆境求生).

本次纽约时装周已经没什么可以失去。年轻设计师与新创品牌大放异彩。

Du 14 au 18 février, la semaine de la mode new-yorkaise, en plein bouleversement, a tenté de sauver les meubles côté création, malgré la désertion de ses stylistes stars (Marc Jacobs, Ralph Lauren, Michael Kors…) et la désorganisation manifeste qui a abouti à la mise en place de deux calendriers concurrents et deux plates-formes numériques pour regarder les vidéos de présentation des collections. Tour d’horizon de cinq créateurs qui ont réussi à se démarquer.

Les élégantes clientes de Jason Wu

Dans le magasin d’alimentation générale de Jason Wu.

Dan Lecca

L’absence des créateurs les plus établis permet depuis deux saisons à Jason Wu de bénéficier de la place favorable du défilé(时装秀) d’ouverture. Comme en septembre, le créateur a tenu à un défilé physique. Cette fois, il a convié 25 invités et a transformé ses modèles en élégantes qui vont faire leurs courses. Elles évoluent dans une épicerie en bottes à talons, longues robes et longs manteaux (droits ou croisés) avec des jeux de franges, chemisiers flottants, cols roulés XXL, le tout au milieu des cagettes de choux, de mangues ou d’oranges et des palettes de boîtes d’œufs. Le logo de Coca-Cola, sponsor de l’événement, se lit à la fois sur les bouteilles exposées dans la boutique et dans un imprimé (forcément rouge et blanc), Wu ayant eu le droit d’aller puiser à sa guise(按其方式) dans les archives de l’entreprise de soda. « Créer un magasin d’alimentation générale sur le modèle de ceux des années 1950 était un fantasme », assure celui qui dit avoir passé du temps aux fourneaux ces derniers mois. Le résultat, mise en scène et vestiaire, a le mérite d’être chic et facile, bien réalisé et modeste (on est loin de l’immense supermarché Chanel que Karl Lagerfeld avait bâti pour son défilé automne-hiver 2014-2015). Le distributeur The Chef’s Warehouse, qui a fourni les aliments frais à Jason Wu, s’est engagé à les donner ensuite à la collecte City Harvest.

Les sirènes psychédéliques de Maisie Wilen

Maisie Wilen, un défilé à huis clos et dans une atmosphère dépouillée.

Maisie Wilen

Pour sa quatrième collection, la créatrice de Los Angeles Maisie Schloss était l’une des jeunes stylistes les plus attendues. Kanye West est un investisseur de sa griffe, Maisie Wilen, qui a souvent été – sans surprise – portée et promue par Kim Kardashian, dont le compte Instagram peut donner au moindre vêtement une résonance(共鸣,反响) mondiale. Comme Jason Wu, Maisie Schloss a opté pour le défilé filmé. Le sien se tient en revanche à huis clos et dans une atmosphère plus dépouillée. Devant de grands rideaux vert amande, ses modèles aux cheveux mouillés, qui pataugent dans quelques centimètres d’eau, paraissent revenues des abysses. Elles incarnent l’univers singulier de cette styliste, qui mêle robes à col roulé et leggings, combinaisons Stretch et minirobes asymétriques. Ses deux signatures : des couleurs acides (orange fluo, jaune, turquoise, vert-bleu) et des imprimés psyché envoûtants (en losanges ou tourbillons).

Les pièces recyclées de Tombogo

Des pièces qui paraissent tout droit sorties du grenier d’une maison familiale, chez Tombogo.

FERNANDO MATAMOROS

L’une des bonnes surprises de la semaine s’appelle Tommy Bogo, à la tête de la marque de streetwear Tombogo. Originaire d’Oakland, ce garçon a commencé à peindre ses propres tee-shirts dès le lycée, avant de lancer sa griffe à Los Angeles. Ce mois-ci, il fait ses premiers pas à la Fashion Week de New York. C’est au fil d’allers-retours entre Côte est et Côte ouest, entre métropoles et campagne, qu’il a pensé sa collection. Il a récupéré, aux quatre coins du pays, de vieux vêtements, qu’il recycle et transforme en de nouvelles pièces. Résultat ? Des pantalons cargo et des combinaisons géométriques, des bobs et des chandails boutonnés qui paraissent tout droit sortis du grenier d’une maison familiale, et des mailles colorées qui représentent tantôt des paysages vallonés, tantôt des gratte-ciel… Et, puisque le mouvement est au cœur du propos et qu’un défilé physique est compliqué à tenir en période pandémique, il a rusé avec une vidéo des mannequins marchant sur un tapis de course.

Les belles religieuses de Gabriela Hearst

Dans les coulisses du défilé de Gabriela Hearst.

Greg Kessler/KesslerStudio

Avant de faire ses débuts chez Chloé, le 3 mars à Paris, Gabriela Hearst présentait à New York la nouvelle collection de sa griffe personnelle. Les 240 pièces qui composent ladite collection ont pour point de départ la découverte de Hildegarde de Bingen (1098-1179). « Son histoire, sa grandeur et son œuvre prolifique m’ont immédiatement donné de l’espoir, raconte l’Uruguayenne avec enthousiasme. Apprendre qu’il y avait déjà, il y a neuf siècles, cette compositrice, théologienne, féministe, qui était persuadée qu’il fallait protéger la terre et la nature, m’a subjuguée. Si elle avait été un homme, je l’aurais connue plus tôt, comme je connais Léonard de Vinci. » Son inspiration se lit par touches. Dans les fleurs – auxquelles Hildegarde de Bingen prêtait des pouvoirs de guérison –, qu’elles soient imprimées, en dentelle, en cuir ou en macramé (la créatrice a emprunté et scanné les dessins de fleurs de sa fille de 12 ans), dans un corset strict porté sur une robe en maille ou dans des souliers plats à bouts rectangulaires – « Des chaussures de nonne ! », s’amuse Gabriela Hearst. Peut-être la religieuse bénédictine n’aurait-elle pas porté de trench-coat ceinturé ni de robe décolletée en soie noire et couverture en crochet patchwork fabriquée en Uruguay. Mais c’est surtout son souci d’une nature apaisante à préserver que la styliste a souhaité traduire dans une collection aux tissus italiens d’une grande douceur. « A mon échelle, je peux aider en récupérant des invendus qu’on retravaille : nous en utilisions 40 % l’an passé, nous atteindrons 50 % cette année, et 80 % ensuite. »

La touche présidentielle de Proenza Schouler

Ella Emhoff, la belle-fille de Kamala Harris, pour Proenza Schouler.

Daniel Shea

Proenza Schouler, duo et couple formé par Lazaro Hernandez et Jack McCollough, a fermé le bal le 18 février en servant aux spectateurs son cocktail habituel quoique assez savoureux : un mélange entre des constructions architecturées (tailleurs, jupes portefeuille, robes fendues ou ajourées), une palette classique (gris, noir, marron, blanc, vert pâle, quelques touches de rouge) et des sacs luxueux en cuir de veau ou d’agneau. Réalisée dans les Hamptons par le photographe Daniel Shea, la vidéo a attiré l’attention sur le choix d’une mannequin en particulier : Ella Emhoff, la belle-fille de la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris. La jeune femme de 21 ans, qui avait signé fin janvier à l’agence IMG Models, trouve ici son premier contrat. Et offre par la même occasion son visage à la mode américaine (qui a toujours été farouchement anti-Trump) pour clore cette première Fashion Week de New York sous l’ère Biden.

mots et expressions

défilé n.m

 时装秀

résonance n.f

  共鸣,反响

tirer son épingle du jeu

  摆脱困境,逆境求生

à sa guise

 按其方式

chagrin n.m

  悲伤,忧愁

Source:

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/02/19/de-jason-wu-a-gabriela-hearst-les-cinq-collections-qui-ont-sauve-la-new-york-fashion-week_6070569_4500055.html

图片来源:网络

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